Les épisodes caniculaires ont changé de statut, passant de l’exception à la règle. Les employeurs corses n’ont pas attendu pour prémunir leurs salariés contre les coups de chaleur, surtout sur les chantiers à ciel ouvert.
Désormais, la prévention devient une figure imposée. Le décret du 27 mai 2025, entré en application le 1er juillet, introduit de nouvelles obligations. L’objectif est de protéger les salariés contre les risques liés à la chaleur, dégradation des conditions de travail, accidents professionnels, fièvre, migraine, crampes, déshydratation.
Le texte définit plusieurs seuils de vigilance fixés par Météo-France : vigilance verte, vigilance jaune (exposition sur une période de 24 à 48 heures à une forte chaleur), vigilance orange (chaleur intense et durable susceptible de constituer un risque sanitaire), vigilance rouge (canicule exceptionnelle par sa durée, son intensité, son ampleur géographique qui présente un fort impact sanitaire). Les « périodes de canicule », qui ouvrent droit au bénéfice de l’indemnisation des arrêts de travail dans les entreprises du BTP, se caractérisent par l’atteinte du seuil des niveaux de vigilance orange ou rouge.
Parmi les mesures, l’aménagement des lieux, des postes et de l’organisation du travail, y compris les périodes de repos ; la mise en œuvre de moyens techniques pour réduire le rayonnement solaire et l’accumulation de chaleur dans les locaux de travail (pare-soleil, ventilateurs, brumisateurs…) ; l’augmentation de l’eau potable fraîche mise à disposition et la fourniture d’équipements de protection individuelle permettant de maintenir une température corporelle stable.
Dans l’île, nombre de chefs d’entreprise avaient déjà pris les devants.