« La CCI renvoie une image positive, dynamique et pleine d’espérance pour la Corse. »
Jérôme Filippini, préfet de Corse, assemblée générale du 27 mai
– Assemblée générale –
Le sentiment inébranlable du devoir accompli et une confiance tangible en l’avenir. En cette année-charnière qui va, selon toute vraisemblance, déboucher sur le rapprochement de la CCI de Corse vers la Collectivité de Corse par voie législative, c’est la double empreinte de l’assemblée générale.
Tous les rapports ont été adoptés à l’unanimité. Le bilan évalué, chiffré et argumenté est le meilleur rempart, selon le président Jean Dominici, aux assauts des rumeurs frelatées et des manœuvres malveillantes instillées pour décrédibiliser l’institution.
Or celle-ci, malgré les crises et une conjoncture difficile, ne s’est jamais aussi bien portée. Un constat objectif porté en place publique avec humilité. « Tous nos indicateurs sont au vert, des records ont été atteints et même largement dépassés sur les valeurs les plus représentatives comme la capacité d’autofinancement. »
Pas question pour autant de noyer le bilan sous les lauriers. La rigueur de la gestion, l’esprit d’initiative et le travail des équipes, la cohésion des ressortissants qui se manifeste notamment à travers du Collectif des organisations professionnelles ne sont pas étrangers aux excellents résultats.
Ne pas s’endormir sur ses lauriers…
Des ressources suffisantes pour consolider l’institution et une large marge de manœuvre pour investir. De quoi poser sa pierre à l’édifice de l’École hôtelière avec le soutien ô combien précieux de l’État, de la Collectivité de Corse et du Pays ajaccien !
Quant au plan quinquennal d’investissement, le potentiel est de 364 M€ soumis à l’arbitrage du Conseil exécutif de Corse. En revanche, des efforts sont à consentir dans trois directions : la formation qui jouit, pour ce faire, d’une fondation solide avec la plateforme Amparà Méditerranée créée avec la Chambre régionale de Métiers et de l’Artisanat, le Palais des Congrès dont les travaux de rénovation sont programmés pour le rendre plus attrayant à l’évènementiel et donc plus rentable, et le soutien aux entreprises et aux territoires en surmontant le traitement inéquitable de la CCI de Corse par le réseau consulaire national, comme l’a rappelé le président Dominici qui n’a pas éludé la question du prix du transport aérien parfois exorbitant : d’abord, parce que c’est un frein à la destination ; ensuite parce que la CCI de Corse est montrée injustement du doigt : la part de la redevance par passager qu’elle perçoit pour la gestion et la modernisation des aéroports, est inférieure à 1 % !
Le coup de main pour accélérer la réforme institutionnelle, l’apport substantiel en faveur de l’École hôtelière (1,3 M€ dont la moitié au titre inespéré du Fonds vert), la création d’une « cellule économique » pour aider les chefs d’entreprises à surmonter leurs difficultés et à relever les défis, la mobilisation de crédits et d’ingénierie pour les impliquer dans les appels à projets estampillés « France 2030 » : Jérôme Filippini, le préfet de Corse, a été un partenaire attentif et efficace. Il explique son implication à nos côtés par ces mots : « La CCI renvoie une image positive, dynamique et pleine d’espérance pour la Corse. » Ce seront les mots de la fin…
Le baromètre d’une gestion efficace
91,4 M€ : le montant des capitaux propres de l’institution au 31 décembre 2024
102,8 M€ : le chiffre d’affaires pour l’exercice écoulé
55, 2 M€ : le montant de la trésorerie disponible
15, 5 M€ : la capacité annuelle d’autofinancement, une progression de 400 % en 4 ans
85,2 M€ : le montant global de l’investissement en 5 ans
364 M€ : le montant du PPI, le Plan pluriannuel d’investissement sur 5 ans qui attend validation en tout ou partie de la Collectivité de Corse
Éradiquer la gangrène de la violence
Les espoirs que laissent augurer la saine situation financière de la chambre, l’ambition de ses projets et la promesse de conserver la gestion publique des ports et des aéroports, ne délestent pas le climat de confiance ambiant de la chape de plomb que constitue la vague de violence – incendies et attentats – qui frappe indifféremment les chefs d’entreprises, les artisans, les commerçants, les agriculteurs. À maintes reprises, le président Jean Dominici ne s’est pas borné à des communiqués de soutien aux victimes. Il en appelle chaque fois aux pouvoirs régaliens de l’État et à une mobilisation collective des Corses. « Il n’y a aucune fatalité à rester captif de ce tourbillon mortifère face auquel il faut une vigoureuse réaction collective de rejet de ces pratiques inacceptables et une action déterminée des pouvoirs publics pour y mettre un terme. »
Article paru dans La Lettre N° 55