Transports : l’état des lieux de l’offre aérienne et maritime

Les transports aériens et maritimes, véritables indicateurs du marché, jouent un rôle central dans la saison touristique. Taux de remplissage, villes desservies, initiatives... Tour d'horizon de l'offre insulaire.

Corse-Matin – Cors’Impresa – Charlotte Larroche-Palmieri

L’année dernière, sur la période de l’avant-saison (des vacances de Pâques au mois de juin indus), près de 2,3 millions de passagers ont transité par les ports et aéroports de l’île, marquant une hausse de 3 % pour les transports.

« Tout comme l’avant-saison, l’arrière-saison semble pour l’instant se remplir plus vite que d’habitude, constate Jean-Baptiste Martini, directeur commercial et marketing d’Air Corsica. Elle est portée par des prix attractifs, cependant freinés par la forte augmentation des taxes qui pèse depuis peu sur le prix des billets. »

Avec plus de 621 000 passagers comptabilisés dans les ports et aéroports insulaires l’année dernière, le mois d’octobre a été particulièrement dynamique : + 5 % par rapport à 2023 et + 16 % par rapport à 2019, selon les données de l’observatoire de l’ATC.

Plus de lignes aériennes

 Selon les chiffres qui nous ont été communiqués par la chambre de commerce et d’industrie, sur la période du 30 mars au 25 octobre 2025, les quatre aéroports de Corse affichent une offre globale de 4 333 453 sièges, en hausse de 5 % par rapport à la saison estivale 2024.

Concernant les taux de remplissage déjà relevés à ce jour, ils sont « encourageants » et laissent entrevoir « une saison au moins équivalente à celle de 2024, avec une progression probable du nombre de passagers transportés. »

Pour la compagnie insulaire, « l’offre progresse sur Lyon, Toulouse, et Bruxelles, avec 110 000 sièges pour les Belges, qui adorent la Corse », confie le directeur commercial.

Nouvelle cette année, une ligne reliera Olbia à Figari. « Les socioprofessionnels sont venus nous demander cette ligne, afin que leurs clients européens puissent rejoindre Figari depuis Olbia », raconte Jean-Baptiste Martini. À raison de dix-sept vols étalés sur le même nombre de semaines, cette nouvelle ligne est avant tout « une démarche entrepreneuriale » de la part du groupement d’hôteliers de l’Extrême-Sud, qui ont « partagé les risques en achetant la moitié des places sur tous les vols. »

Parmi les destinations desservies par les autres compagnies, les aéroports insulaires assurent des vols depuis l’Allemagne, la Suède, le Maroc, le Royaume-Uni, les Pays-Bas, la Norvège, le Danemark…

Le secteur maritime gagne du terrain

Même si le secteur aérien demeure devant le secteur maritime en nombre de passagers transportés, ce dernier grignote des parts de marché. En effet, depuis quelques années la part du nombre de passagers transportés par bateau tend à augmenter lentement, passant de 42 % en 2021 à 44 % en 2024.

Sur la période du 1er avril au 31 août, « l’offre des compagnies en nombre de places avoisine les 6 millions », selon les chiffres de la CCI, qui laisse entendre que les indicateurs de remplissage laissent augurer une saison au moins identique à celle de l’an passé en termes de passagers transportés.

Concernant le nombre de places offertes, Toulon arrive en première position (32 %) avec ses lignes en provenance et à destinations d’Ajaccio, Bastia, L’Ile-Rousse et Porto-Vecchio, suivie par la ligne Livourne-Bastia.

A noter que deux ports tirent leur épingle du jeu cette année : le port de Propriano, avec une hausse des rotations sur Marseille de plus de 2 %, ainsi que le port de L’Ile-Rousse avec le renforcement de la desserte sur Sète passant de 12 rotations l’an passé à 28 rotations cette année.

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