Le pape François en Corse
Le Palais des Congrès d’Ajaccio, vaisseau amiral des infrastructures consulaires, a été conçu pour accueillir des évènements professionnels parfois à résonance nationale et internationale. À la rentrée prochaine, il est appelé à héberger – c’est le terme approprié – l’École d’excellence dédiée à l’hôtellerie et à la restauration, un projet validé haut la main le 20 décembre par l’Assemblée de Corse.
Mais au grand jamais, on n’aurait imaginé qu’un jour, son seuil serait pieusement franchi par le descendant de Saint-Pierre en personne. Il est venu clôturer le colloque consacré à la religiosité populaire en Méditerranée, berceau du christianisme, cette Méditerranée qu’il avait longée sur sa papamobile depuis l’aéroport.
C’est depuis la scène de notre Palais des Congrès que le Pape François a cité la Corse en exemple parce qu’elle promeut une laïcité apaisée en favorisant un dialogue permanent et respectueux entre le monde religieux et le monde laïc. Un message universel abondamment analysé et commenté sur tous les continents.
La préparation de cette étape a exigé une implication énergique et déterminée du personnel consulaire placé sous la conduite de la directrice de la structure, Angélica Cesari, épaulée par une équipe soudée composée de Sandrine Zonza, Pauline Carlotti, Vana Ettori, Julie Lagrange, Johana Alfonsi, Stéphane Galavotti, Antoine Pes, Pascal Pozzo di Borgo et Alexandre Volpi.
Le monde économique dans le coup
Là encore, les réunions de concertation et de mise au point se sont enchaînées à la préfecture de Corse et au diocèse en présence du Cardinal Bustillo et d’émissaires du Vatican pour tout prévoir, tout orchestrer en ne laissant rien au hasard.
La séquence du Palais des Congrès était d’une grande complexité car il s’agissait, d’une part, d’accueillir plus de 900 personnes, de hauts prélats, des élus, des personnalités diverses, les représentants d’une centaine de confréries et, d’autre part, de mettre en place la logistique technique pour recevoir, dans la vaste salle Sampiero Corso, plusieurs centaines de journalistes venus du monde entier. Un centre de presse placé sous la responsabilité de Roger Antech.
Plus de 430 invités avaient pris place dans le grand auditorium Pascal-Paoli. C’est la société Attac International, située à Baleone et spécialisée dans la communication évènementielle, qui a assuré toute la partie technique de la clôture du colloque, grands écrans, sonorisation, lumières. Sur la scène, à proximité de la tribune et du fauteuil du pape, une crèche monumentale avait été réalisée par Pierre-Paul Cesari.
Elle a fait si forte impression sur la délégation pontificale qu’elle est exposée sur le site internet officiel du Vatican. L’espace habituellement dédié aux salons a aussi été spécialement aménagé pour recevoir près de 500 autres convives, dont de nombreux élus, pour suivre sur écran géant et en direct la séance conclusive du séminaire.
Tout le bâtiment était pavoisé aux couleurs du Vatican et décoré par Lily Fleurs. Des spots d’accueil et un buffet permanent au restaurant d’application avaient été installés depuis la veille jusqu’au soir du 15 décembre. Plusieurs entreprises ont été sollicitées pour proposer un florilège de produits du terroir. Une mention particulière peut être attribuée à la Chambre régionale d’agriculture et à son président Joseph Colombani. Grâce à leur présence, le Palais des Congrès était aussi une vitrine de ce que la production corse peut offrir – et faire découvrir – de meilleur.
Il convient plus globalement de saluer l’attitude ouverte de l’ensemble des commerçants et des artisans d’Ajaccio auxquels avaient été imposées des contraintes sécuritaires sans précédent. Valérie Porri, directrice de l’Action économique de la CCI pour la Corse du Sud, investie de la mission d’interface avec les associations locales, a fait preuve d’écoute et de pédagogie.
Chacun a contribué à la réussite collective de cet évènement, grandiose par sa solennité et son rayonnement.
Article paru dans la Lettre N°50