Plus d’un tiers des établissements ont été interrogés (64 % en zone urbaine et 36 % en milieu rural). 26 % en juin et près de 40 % en juillet ont affiché des taux de remplissage compris entre 50 et 75 % (une majorité plus près de 50) alors que les estimations faites sur la base des réservations laissaient augurer un taux oscillant entre 80 et 90 %. Une différence qui s’explique en partie par un grand nombre d’annulations (individuelles et groupes) lors des mouvements politiques du mois de juin, juillet étant concurrencé essentiellement par l’attractivité des JO à Paris. Se greffent à ce contexte particulier les problématiques habituelles (prix des transports, hébergements non marchands…).
Au final, le mois de juillet est jugé mauvais mais le mois d’août encourageant : 40 % des établissements présentent un taux de remplissage supérieur à 75% (dans près de 10 % des cas, les chambres ont été aux trois quarts inoccupées).
L’après saison (de la rentrée scolaire à novembre) s’annonce mitigée. Les hôteliers se disent prêts à rester ouverts plus tard que les années précédentes afin de tenter de rattraper un mois de juillet très insatisfaisant. En septembre un tiers seulement des établissements prévoit un taux de remplissage supérieur à 75 %. Ensuite c’est le déclin et la chute en novembre : de 0 à 25 %.
Conclusion de l’UMIH Corsica sur la tendance générale : « Saison moyenne pour certains, mauvaise pour d’autres. Peu de professionnels se montrent positifs : annulations en série, baisse des petits-déjeuners, peu de consommation de bar. Les hôtels All inclusive ou travaillant avec groupes et tour-opérateurs gardent bon an mal an la tête hors de l’eau. Il y a moins de réservations individuelles, et elles sont très souvent de dernière minute. »
Concernant les salariés, de nombreux professionnels ont choisi de réduire leurs effectifs pour compenser la baisse de réservations. De nombreux abandons de postes ont été enregistrés au fil de la saison (manque de sérieux, de motivation ou de qualification). Malgré les difficultés pour obtenir des visas de travail, les professionnels trouvent plus facilement à embaucher des saisonniers étrangers que des Français a fortiori des Corses (Roumanie, Maroc/Tunisie, Italie, Île Maurice, Cameroun/Côte d’Ivoire, Pologne et Amérique latine).
Article paru dans La Lettre n°46