La Lettre I Faciliter la vie des entreprises

Délester l’administration de ses chapes de plomb pour simplifier la vie des entreprises, c’était le crédo d’Olivia Gregoire, l’ex-ministre en charge du Commerce et de l’Artisanat, lors de sa visite de travail à l’hôtel consulaire de Bastia.

Dans le droit fil d’une situation inextricable (400 000 normes applicables en France et la moitié des chefs d’entreprises qui disent avoir été contraints de renoncer à des aides publiques dont elles auraient pu bénéficier en raison de la complexité des démarches), le gouvernement sortant a pris son bâton de pèlerin pour prendre le pouls au plus près du terrain.


Le résultat se matérialise par ce plan d’action global de simplification présenté ce printemps, avant la dissolution. Il comprend 50 mesures et mobilise tous les leviers, y compris législatifs et réglementaires, et pose les bases d’un changement systémique.


Il affiche trois objectifs. Le premier, un changement radical de philosophie pour que l’administration se mette pleinement au service de toutes les entreprises. La simplification passe en effet par une remise en question des services de l’État qui doivent revoir de A à Z leurs pratiques. « Nous le ferons sans tabou, en nous attaquant par exemple aux formulaires Cerfa, au bulletin de salaire, au Code du commerce, à la complexité de la commande publique ou des contentieux et aux commissions inutiles » promet Bruno Le Maire.


Le deuxième objectif : soulager les petits acteurs économiques, TPE-PME, indépendants, artisans, commerçants, qui souffrent le plus durement de la multiplication des normes. « Nous rapprochons pour cela le droit des professionnels et le droit des particuliers en matière de banque, d’assurance ou d’énergie. Nous simplifions également les démarches complexes – qu’il s’agisse de solliciter un tiers, de se rassembler pour un projet, de recruter ou d’obtenir un label – ainsi que l’installation et l’exploitation des commerces et des restaurants. »


Le troisième objectif consiste à faciliter et à accélérer les transitions écologiques, énergétiques et numériques. Cela suppose d’opérer des choix forts. « Il s’agit de faire de la France un leader en matière d’innovation grâce à une accélération des procédures et du crédit impôt recherche. Ces objectifs obéissent à la même conviction : simplifier notre économie pour gagner la confiance des entrepreneurs et leur donner envie de créer de la richesse sur notre territoire. C’est bon pour le climat, bon pour notre prospérité et bon pour nos emplois. »


Si, bien sûr, aucune nouvelle crise économique ou politique ne vient remettre tout en cause…


Article publié dans La Lettre n°45

Lire l’article en version corse

À lire également

Deux coffres d’amarrage écoconçus inaugurés dans le golfe d’Ajaccio
Destinés à la grande plaisance et financés à 80% par le Fonds vert, les deux coffres, inaugurés ce lundi, sont situés au large de la citadelle et du Lazaret. Ils
La Lettre I La métamorphose en marche
La Ville d’Ajaccio, la CAPA, la Collectivité de Corse, la Chambre de Commerce et d’Industrie de Corse et l’État se sont donc engagés à signer fin juillet un Projet Partenarial
La Lettre I « Travailler avec les chambres consulaires est une nécessité absolue »
La chambre d’agriculture de Corse s’apprête à rejoindre les rangs du Collectif des acteurs économiques. Dans cette perspective, nous donnons la parole à son président-vigneron fraîchement élu, Jean-Baptiste Arena
La Lettre I Nos aéroports, refuges de la biodiversité !
Une heureuse constatation portée à la connaissance du public invité à découvrir la faune et la flore à travers des expositions photos : dès cet été, dans les aérogares d’Ajaccio
Aéroport Bastia-Poretta au pic de l’été, une ville qui ne dort jamais
En plein été, l’aéroport de Bastia-Poretta tourne à plein régime. Le 5 juillet dernier, s’est joué l’un des plus gros week-ends de la saison. Entre sécurité renforcée, gestion des bagages
La Lettre I Temps de partage chez les Gouverneurs
Sous l’égide de La Tribune et Corse-Matin, en partenariat avec la Collectivité de Corse et en collaboration avec notre institution, un sommet sur l’économie insulaire a laissé bourgeonner quelques pistes