Editorial
Jean Dominici, Président de la CCI de Corse
La visite du Pape François à Ajaccio a été d’autant plus belle et émouvante qu’elle était inattendue, inimaginable même. Celui qui règne sur un État, petit par son territoire, mais peuplé par le plus grand nombre d’âmes au monde – près d’un milliard et demi – a passé une journée, baignée de soleil et d’allégresse, au terme de laquelle il s’est senti, ce sont ses mots, « comme à la maison ».
Ce dimanche 15 décembre 2024 demeurera à jamais gravée dans la mémoire collective des Corses où que se situe le curseur de leur Foi. Son organisation a été irréprochable malgré un calendrier serré et les contraintes sécuritaires qui accompagnent les déplacements d’un chef d’État.
Trois sites administrés par la CCI de Corse ont eu le privilège d’accueillir le Souverain Pontife : l’aéroport Napoléon-Bonaparte, le port de commerce et le palais des congrès. Je tiens à saluer l’implication de nos équipes qui, guidées par les qualités qui les caractérisent, pragmatisme, efficacité et conscience professionnelle à toute épreuve, ont assuré avec discrétion et discernement la réussite d’une journée inédite et, pour tout dire, extraordinaire.
La Corse a eu le bonheur d’assister à cette rencontre spirituelle historique au plus près du Saint-Père dont la bienveillance a donné force et espoir. Il suffisait de voir son sourire radieux et les regards extatiques dirigés sur lui pour comprendre que cette visite a fait du bien à tout le monde, croyants et non-croyants. La Corse était soudée dans le respect, la tolérance et l’esprit de partage, à la fois immergée sur sa liesse et ouverte sur le monde.
Je veux exprimer ma profonde reconnaissance au Cardinal François Bustillo pour ce voyage apostolique exceptionnel mais aussi pour sa présence quasi quotidienne sur le terrain auprès des artisans, des agriculteurs et des chefs d’entreprise. Une attitude prévenante à laquelle ont répondu les acteurs économiques d’Ajaccio, hôteliers, restaurateurs et commerçants, au diapason de l’évènement.
Un évènement qui éclaire le chemin d’une année cruciale pour la Corse et pour notre institution. La réforme consulaire, la pérennité de la gestion publique des ports et des aéroports, la reprise économique et l’ouverture de l’École hôtelière au sein du désormais célèbre palais des congrès sont vivement espérées.
Aujourd’hui, le message pontifical rejoint la tradition corse sur les ailes qui ont pour nom Paix et Santé.
Pace è Salute
Article paru dans la Lettre N°50